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L'embolisation à l'Hôpital privé Le Bois

le 10/07/2017

La maternité de l'Hôpital Privé Le Bois est le seul établissement privé de la région à proposer une prise en charge sur place des conséquences – parfois graves – des hémorragies possibles après l’accouchement. De quoi rassurer les futures mamans qui peuvent compter sur des équipes aguerries et une proximité immédiate du service qui pratique l’embolisation.

« L’hémorragie de la délivrance est la première cause de mortalité maternelle en couches », commence par dire le Dr Françoise Gevaert, gynécologue-obstétricienne. Il s’agit des hémorragies de l’utérus qui peuvent se déclencher après l’expulsion du placenta. Elles sont susceptibles de commencer immédiatement ou dans les deux heures qui suivent. Il n’y a aucun signe avant-coureur », explique le médecin. Mais il existe des facteurs de risques : les primipares, les femmes obèses, les bébés trop gros (plus de 4 kg), les multipares (5 ou 6e bébé), le travail très long et l’excès de Syntocinon au cours du travail.

Une surveillance accrue de la maman en salle d’accouchement

À l'Hôpital Privé Le Bois, le sujet est maîtrisé de A à Z. Il y a d’abord une surveillance accrue de la maman qui vient d’accoucher, avec la mise en place depuis l’année dernière d’une fiche Hémorragies, en salle d’accouchement : les sages-femmes doivent la signer toutes les quinze minutes en ayant vérifié l’évolution de l’utérus post-partum, pendant deux heures. En cas de problème (plus de 500 ml de saignements), le protocole de prise en charge des hémorragies se met en place : « L’anesthésiste et l’obstétricien sont prévenus du risque. Puis on commande du sang avant de poser une perf de Syntocinon et de prostaglandines. On fait ensuite un massage utérin et une révision utérine pour vérifier qu’il n’y a pas de perforation de l’utérus et qu’il ne reste plus de placenta », détaille le Dr Françoise Gevaert.

Des ballons avant l’embolisation

Si les choses s’aggravent malgré tout, les mamans peuvent être rassurées : le service d’embolisation est au bout du couloir de la maternité. Un fait unique dans la métropole lilloise, où les patientes doivent changer d’établissement la plupart du temps. Or « la question du temps est cruciale dans cette prise en charge », insiste la gynécologue-obstétricienne. Et il faut des médecins aguerris à cette technique qui permet d’arrêter les saignements en allant poser « des sortes d’éponges absorbantes qui se résorbent toutes seules ensuite » directement dans les artères utérines, pour éviter le pire.

Mais pour ne pas en arriver à ce geste médical, les équipes de l'Hôpital Privé Le Bois, ont mis en place une étape intermédiaire, « moins invasive ». Elles utilisent depuis quatre ans les ballons de Bakri. « Il s’agit de ballons gonflables qui sont introduits dans l’utérus et gonflés avec du liquide qui comprime les vaisseaux sanguins et stoppent les saignements », précise la gynécologue-obstétricienne. Ce ballon fait partie du Kit Hémorragies présent dans toutes les salles d’accouchement et « très pratique », aux dires du personnel.
Les résultats sont efficaces : les embolisations ont diminué de 50 % depuis quatre ans.