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Dosage de la procalcitonine : une sécurité renforcée et plus de douceur pour le nouveau-né

le 24/07/2017

Faire de la naissance un moment exceptionnel dans la vie des parents et aussi des nouveau-nés en assurant sur tous les plans, de manière holistique (clinique, physique, pratique et même psychologique), est une évidence pour une maternité. Celle de l’hôpital privé Le Bois l’est encore un peu plus que les autres, sur le plan de la sécurité notamment. À l’avant-garde depuis plus d’un an, elle a mis en place une pratique qui est en train d’être adoptée par tous les autres établissements hospitaliers privés ou publics : le dosage de la procalcitonine.

Une protéine pour doser un risque infectieux majeur

« La procalcitonine est une protéine sanguine qui témoigne d’une infection potentielle et à risque pour le nouveau-né dans les premiers jours de vie : l’infection materno-foetale », explique Nathalie Dudermel, sage-femme responsable de la salle de naissance. Cette infection « résulte d’une transmission materno-fœtale verticale de bactéries pathogènes pendant le travail ou l’accouchement », précise le Dr Isabelle Mallet, pédiatre. Elle insiste sur la gravité de cette pathologie postnatale pour l’enfant : « L’infection materno-fœtale, un problème de santé publique. Son incidence, 3 à 8 pour 1 000 naissances vivantes, et surtout sa gravité, 10 % de décès et 10 à 30 % de séquelles surtout après méningite ».
Pour parer à ce risque, la méthode traditionnelle de dépistage est lourde : « La plupart des maternités aspirent les bébés dès qu’ils naissent par le passage d’une sonde dans leur estomac et leur font des prises de sang au cours de leur séjour pour éliminer ce risque d’infection. Ces prises de sang étudient une protéine de l’inflammation, la CRP, qui est peu spécifique et ne permet pas toujours de faire la différence entre une vraie infection et une simple inflammation liée à un accouchement un peu trop long, un peu difficile ou l’utilisation de manœuvres obstétricales », explique Isabelle Mallet.


A gauche, Nathalie Dudermel

Une seule prise de sang

Depuis un an, la mesure de ce risque infectieux se fait juste par le dosage de la procalcitonine, tout simplement prélevé grâce à une prise de sang unique dans le cordon. « C’est une révolution ! On n’est plus du tout invasif ni traumatisant pour les nouveau-nés, commente Nathalie Dudernel. C’est plus rapide, plus rassurant. Et plus pratique pour nous ». Cette nouvelle prise en charge est rendue possible par la présence du laboratoire d’analyse Cerballiance sur site.

Les conséquences positives de ce dosage sanguin unique et ciblé sont nombreuses : « Cela nous a permis de baisser de 88 % les prélèvements gastriques et de 49 % les prélèvements sanguins (…). La spécificité de la procalcitonine nous a permis également de traiter plus précocement les infections des bébés dépistés, de limiter les symptômes désagréables pour eux, et de traiter 43 % d’enfants en moins (ceux qui étaient traités « au cas où »). Enfin, ce qui n’est pas négligeable pour notre société actuelle, le gain financier pour la Sécurité sociale est de plus de 24 000 euros et ce chiffre est amené à évoluer », conclue la pédiatre. Des effets vertueux donc !



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